Aujourd’hui, 200 millions de personnes vivent en langue française. Elleséchangent, travaillent et produisent grâce à cet idiome toujours bien vivant qu’elles ont en partage. Par delà les continents, la communauté francophone tient debout, avec fierté, face à la déferlante linguistique et culturelle anglo-saxonne.

 

 

Dans l’espace francophone, les entreprises tiennent une place prééminente. Elles sont la clef de la croissance, de la prospérité et du développement. Les entrepreneurs francophones peuvent s’appuyer sur de vieilles traditions commerçantes, sur le goût de l’exploration et sur le sens du patrimoine. Ils disposent, avec le droit d’inspiration française, d’un corpus juridique solide et moderne qui favorise leurs échanges. Selon une étude récente, les 68 Etats de l’OIF (gouvernements membres et observateurs) représe nteraient 1/5 des échanges commerciaux et des investissements directs étrangers dans le monde. C’est dire combien, au-delà d’une Francophonie linguistique, notre Francophonie économique existe et dispose d’un immense gisement de développement solidaire et durable entre le Nord et le Sud.

 

 

Car à mon sens, le concept de Francophonie est indissociable de celui de solidarité. C’est pourquoi les nations francophones dites «riches» sont décidées à accroître leur effort d’aide publique au développement. Elles savent leur destin lié, d’une façon ou d’une autre, à celui des pays du Sud dont les peuples vivent dans la précarité. Elles souhaitent fournir un légitime effort pour les aider à sortir de l’exclusion afin qu’ils puissent, eux aussi, cueillir les fruits de la mondialisation. Ainsi fondée sur le partage d’une langue, d’une histoire et de valeurs solidaires, la coopération économique francophone nourrira la «Francophonie puissance» de demain.

 

 

Alain Joyandet,

Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes