par Louis Bedoucha,
Responsable du developpement MIGA Groupe Banque Mondiale
Bureau de Paris

 

Les engagements du Groupe de la Banque mondiale
dans les pays d’Afrique subsaharienne se sont accrus,
passant de 7,3 milliards de dollars durant l’exercice 08
à 9,9 milliards de dollars au titre de l’exercice 09, soit
une hausse de 36 %.

 

Au cours de l’exercice 2009, le Groupe de la Banque mondiale a consacré 58,8 milliards de dollars à l’aide aux pays confrontés à des difficultés causées par la crise économique mondiale, soit une augmentation de 56 %, comparé à l’exercice antérieur et un niveau record pour l’institution internationale de développement.
Durant l’exercice 09 (1er juillet 2008 – 30 juin 2009), le Groupe de la Banque mondiale a financé 767 projets destinés à promouvoir la croissance économique, lutter contre la pauvreté et aider les entreprises privées, notamment en investissant 20,7 milliards de dollars dans le financement
des infrastructures, un secteur absolument essentiel pour créer les conditions nécessaires à une sortie rapide de la crise et à la création d’emplois.
«Les demandes d’assistance adressées au Groupe de la Banque mondiale ont fortement augmenté cette année, et cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2010, le rythme de la reprise restant incertain, des millions de personnes continuent de souffrir, et nous devons continuer d’aider les pays à assurer leurs dépenses prioritaires, notamment en termes d’infrastructures essentielles, d’investissement dans le capital humain et de protection sociale ; autrement, nous remettrions davantage en cause les gains arrachés de haute lutte durant les dernières années dans la lutte contre la pauvreté», déclare le président du Groupe de la Banque mondiale M. Robert B. Zoellick.
Le Groupe de la Banque mondiale a consacré des moyens et des ressources considérables au cours de l’exercice 09 à répondre aux besoins des pays frappés par la crise
financière internationale. L’appui aux filets de sécurité et autres programmes de protection sociale a totalisé 4,5
milliards de dollars.
Pour aider les pays en développement à résister aux effets de la crise, la Banque mondiale a proposé cette année la création
d’un Fonds d’aide aux pays vulnérables.
L’appel lancé par le Groupe de la Banque mondiale a reçu un accueil retentissant, l’appui des bailleurs de fonds aux initiatives mises en place par l’institution pour répondre à la crise se montant à un total de 6,8 milliards de dollars, soit un niveau de loin supérieur aux engagements antérieurs
en réponse au Groupe de la Banque mondiale.
Les engagements de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) a fortement augmenté au cours de l’exercice 09, s’établissant à 32,9 milliards de dollars pour 126 opérations, contre 13,5 milliards de dollars durant l’exercice 08. L’actuel volume d’engagements dépasse le niveau record précédemment établi durant l’exercice 99 où la BIRD avait engagé 22,2 milliards de dollars pour riposter à la crise financière asiatique. Durant l’exercice 09, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie, la Norvège et la Russie, ainsi que la Banque mondiale et la Gates Foundation ont coopéré au lancement du nouveau mécanisme de garantie des marchés (Advance Market Commitment – AMC) pour les vaccins, un système basé sur les principes du marché et destiné à réduire les coûts des médicaments utilisés pour traiter les maladies mortelles et à taux d’expansion élevé dans les pays en déve-
loppement. Le mécanisme AMC est financé par le biais de la BIRD, garantissant de fait la totalité des 1,5 milliard de dollars consentis par les bailleurs de fonds comme
incitation aux fabricants de vaccins dans le cadre du mécanisme AMC.
Les engagements de l’Association Internationale de Développement (IDA) qui accorde des crédits sans intérêts et des dons aux 79 pays les plus pauvres au monde, ont atteint le montant total record de 14 milliards de dollars au titre de l’exercice 09, contre 11,2 milliards de dollars pour l’exercice 08, soit une augmentation de 25 %. Les engagements de l’exercice 09 comprennent 11,4 milliards de dollars sous forme de crédits et 2,6 milliards de dollars de dons pour financer 177 opérations.

 

La Société Financière Internationale (IFC), institution membre du Groupe de la Banque mondiale, a joué un rôle important à mesure que la crise prenait de l’ampleur. Une panoplie d’initiatives de riposte à la crise ont été lancées par l’IFC, notamment :
• un Fonds de capitalisation doté de 3 milliards de dollars pour renforcer systématiquement les grandes banques, avec un impact de mobilisation par effet de levier atteignant 75 milliards de dollars ;
• un Programme de liquidités pour le commerce mondial doté de 5 milliards de dollars pour aider à inverser le processus de
diminution des flux commerciaux et appuyer pas moins de 50 milliards de dollars d’échanges ; et
• un Mécanisme d’appui à l’infrastructure en situation de crise doté de 2,4 milliards de dollars pour assurer la réalisation de projets absolument importants pour le développement.

 

Durant la crise, l’IFC a maintenu l’axe stratégique de ses interventions sur les pays et les régions les plus démunis. Au titre de l’exercice 09, les financements accordés par l’IFC au développement du secteur privé ont baissé, passant du montant record de 16,2 milliards de dollars pour l’exercice 08 à 15 milliards de dollars. Il est à noter que le montant de l’exercice 09 comprend 4,5 milliards de dollars mobilisés au moyen de prêts syndiqués et de montages financiers. Le nombre de projets de l’IFC s’est accru de 18 % pour s’établir à 440 projets dont plus de la moitié se retrouvaient dans des pays IDA.

 

L’agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), a émis 1,4 milliard de dollars de garanties. L’exercice écoulé a été particulièrement difficile pour la MIGA en raison des incertitudes liées à la crise économique mondiale et à la baisse des flux d’investissement, c’est dans ce contexte que MIGA a continué de s’appliquer à satisfaire les attentes des clients, à avoir un impact au plan du développement et à travailler d’arrache-pied pour mettre la MIGA sur la voie de l’avenir et de la reprise sur les marchés.
Les engagements du Groupe de la Banque mondiale dans les pays d’Afrique subsaharienne, une région qui figure au premier rang des priorités de l’institution, se sont accrus, passant de 7,3 milliards de dollars durant l’exercice 08 à 9,9 milliards de dollars au titre de l’exercice 09, soit une hausse
de 36 %.

 

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