Site icon FFA – Forum Francophone des Affaires

Francophonie des affaires (suite)


On ne saura assez vanter le Vocabulaire francophone des affaires, préparé et publié conjointement par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (France) et l’Office québécois de la langue française. Téléchargeable sur leurs sites, ce guide montre la vitalité, la précision et la variété du français dans un domaine que l’on croit bien à tort livré à la langue anglaise.

Feuilletant la lettre A, on constate l’efficace simplicité de notre langue. Ainsi l’accroche (partie d’une annonce attirant l’attention) vaut bien catching, catchline et autres anglicismes prétendument branchés. L’aguichage (diffusion de plusieurs annonces dévoilent en partie le message) est un joli correspondant à teasing. L’arrière-guichet (arrière-boutique au Québec), le service d’appui sont beaucoup plus clairs que le back office. Quant à l’atelier, n’exprime-t-il pas plus élégamment que workshop ? De même l’accompagnateur, l’accompagnatrice valent bien le coach.  Et faut-il rappeler qu’un accord est préférable à un deal ?

Pourquoi convient-il de préférer les termes français ? Pas seulement afin de manifester, par un choix lexical, que notre idiome est armé pour exprimer la modernité économique. Mais parce que dans cette langue, on ne dit pas les mêmes choses : les affaires ne sont pas le business, un acteur planétaire n’est pas un global player. Que le français, pour désigner le processus par lequel les employés d’une organisation acquièrent les moyens de mieux utiliser leurs ressources professionnelles, emploie autonomisation, tandis que l’anglais parle d’empowerment, donne à penser…