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Tendances économiques

Observatoire du tourisme francophone du 3 septembre 2012

Les Cambodgiens voyagent plus à l’étranger

D’après un rapport du ministère Cambodgien du Tourisme publié en août et rapporté par Asie-Info, 389 000 Cambodgiens se sont déplacés à l’étranger de janvier à juin 2012, contre 293 100 sur la même période en 2011. Le Vietnam, la Thaïlande, Singapour et la Malaisie sont les destinations les plus privilégiées. Le tourisme cambodgien semble en pleine expansion, puisque 1,76 million de visiteurs étrangers sont venus dans le royaume au cours des six premiers mois, soit une augmentation de 27% par rapport à 2011, notamment dans le parc archéologique d’Angkor.

En Europe du Sud, le tourisme échappe à la crise

La saison touristique s’avère prometteuse dans les pays de la zone euro touchés par la crise. D’après La Croix, les touristes sont venus en nombre, dans ces destinations phares du tourisme européen. En Italie cet été, ce sont les vacanciers des grandes économies émergentes qui ont sauvé le tourisme, et notamment les Russes avec plus 257 % de présences par rapport à 2007. La Grèce, dont 15 % du PIB dépend du tourisme, a beaucoup misé sur le secteur pour maintenir les emplois. Enfin en Espagne, plus de 25 millions de touristes étrangers sont venus, soit 3 % de plus que sur la même période en 2011.

Reprise des croisières sur le Nil

Alors que la révolte qui a provoqué la chute en février 2011 du régime du président Hosni Moubarak, le prédécesseur de M. Morsi, a donné un coup de frein au tourisme, secteur vital de l’économie egyptienne, les autorités égyptiennes ont célébré en grande pompe le weekend du 25 août la reprise des croisières sur le Nil vers la Haute-Egypte à partir du Caire. El Watan rappelle que les croisières sur le Nil avaient en effet été stoppées entre Le Caire et Louxor en 1994 en raison des risques d’attentats. La région désormais sécurisée, l’objectif selon le ministre du Tourisme, Hicham Zazou, est d’arriver à égaler la saison de 2010 qui avait généré 13 milliards de dollars pour l’économie du pays.

Bucarest, une capitale (presque) à la mode

Bucarest ne concurrence bien sûr pas encore Paris ou Londres, mais la ville attire de plus en plus de touristes étrangers. Courrier International reprend les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS) et confirme que le nombre de touristes étrangers est passé de 449 000 en 2005 à près de 700 000 en 2011. SI elle doit encore travailler sur son image, la capitale de la Roumanie attire toujours plus de touristes, qui profitent des charmes de la ville à un prix toujours intéressant.

Maurice va accueillir 960.000 touristes en 2012

Le Bureau central des statistiques mauricien (CSO) a indiqué vendredi 24 août que, compte tenu des données disponibles et des informations recueillies auprès des parties prenantes, l’île accueillera un total de 960.000 touristes en 2012, soit une baisse de 0,5% par rapport au chiffre de 964.642 réalisé en 2011. D’après Africa Jet, l’ile est victime de la crise en Europe, avec une baisse de 6 % des voyageurs européens, mais le tourisme mauricien est compensé par les visiteurs africains, en progrès de 10,3 %.

Paris bat des records de fréquentation touristique

Selon Médiaterranée.com, la fréquentation touristique à Paris enregistre une croissance de 1,5% par rapport à l’an dernier. Ces bons chiffres dévoilés par l’Office du tourisme de la capitale indiquent « un retour en nombre (des) plus fidèles visiteurs (de la ville de Paris) issus des Etats-Unis (+14,6%), du Royaume-Uni (+7,9%) mais aussi du Japon (+6,2%)", attires par “le recul de l’euro sur le marché des changes”. Au total, ce sont 7 760 000 visiteurs qui ont foulé la terre de la capitale pour les six premiers mois de l’année 2012.

Au Vietnam le tourisme entre dans l’ère de la communication

Selon Vietnam+, le programme de "Développement d’un tourisme respectueux de l’environnement et de la société" (ESRT), financé par l’Union européenne, a récemment rendu public un bilan préliminaire de l’élaboration du plan d’action pour le développement du tourisme du Vietnam pour la période 2013-2015. Selon ses spécialistes, le tourisme vietnamien connaît des difficultés en raison de l’évolution du marché : aujourd’hui, le marketing national dans ce secteur a un rôle très important. Les experts de l’ESRT veulent renforcer les opérations de marketing afin de promouvoir l’image du pays.

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Edito Tourisme

Djerba sera la capitale mondiale de la francophonie en novembre 2021, si le contexte sanitaire permet à la Tunisie d’accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Sarra Maâouia a rappelé à cette occasion que l’espace francophone constitue un territoire de relations économiques et commerciales privilégiées, par son histoire et par sa langue. 

C’est le moment de se souvenir que le français est la langue du Tourisme, et mon Edito de septembre 2017 sur ce thème est plus que jamais d’actualité.

La France est toujours la première destination mondiale en nombre de visiteurs internationaux et l’un des principaux pays émetteurs ; Le réseau des restaurants français dans le monde participe aussi à ce rayonnement de la France dans le Tourisme international. 

Il serait intéressant de pouvoir y ajouter également les chiffres du Tourisme dans les pays francophones, mais les principales statistiques internationales disponibles sont faites par principaux pays touristiques, grandes régions et continents, ce qui ne permet pas de mesurer le poids exact du Tourisme francophone. Cependant ces chiffres mettent déjà en évidence que le Tourisme offre tous les ans des centaines de millions d’opportunités de contacts avec la langue française donc avec la Francophonie, ses cultures et ses entreprises, et surtout que le Tourisme est encore un des premiers atouts de la « Marque France » à l’international. 

De plus, le tourisme linguistique est en plein essor. Le premier séminaire de haut niveau organisé sur ce sujet en Juin 2015 par le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international avait montré que l’intégration de la langue française dans notre offre touristique avait un impact important sur l’attractivité de nos Régions. 

A cette occasion une plateforme numérique développée par Campus France a été lancée : « Immersion France ». Elle a pour ambition de faciliter la venue en France des étudiants mais aussi des professionnels et des touristes désireux d’apprendre la langue française lors de séjours touristiques adaptés. Au-delà des chiffres annuels très positifs, il ne faut pas oublier que la marge de progression est immense car 125 millions de personnes apprennent le français dans le monde et plus d’un million s’inscrivent chaque année dans notre réseau exceptionnel d’Instituts français et d’Alliances françaises. L’Alliance française est en effet le premier réseau culturel mondial avec 800 implantations dans 137 pays sur les cinq continents pour un demi-million de personnes chaque année, auxquels il convient d’ajouter les six millions de personnes qui participent à leurs activités culturelles. 

Mais il est à déplorer que la plupart d’entre eux ignorent l’existence de cette plateforme. 

Certains de ces établissements ont innové en créant des modules spécifiques pour « le français langue du Tourisme » mais trop peu d’entre eux et le lien avec la promotion des destinations françaises y est rarement associé faute de partenariats. Toutes ces initiatives pourraient être étendues aux pays francophones. 

Le réseau « France Alumni », mis en place en 2014, permet par ailleurs aux étudiants ayant réalisé des études supérieures en France de rester en réseau, de valoriser leur séjour en France dans un cadre professionnel et de maintenir des liens d’amitié. Il pourrait être étendu aux étudiants « non supérieurs » des métiers du tourisme (guides-interprètes, métiers de l’accueil, de la gastronomie, de la mode, des activités sportives de plein air, de la médiation culturelle, du numérique etc…) car ils sont eux aussi des ambassadeurs précieux de la culture francophone dans le monde. 

Le Tourisme est un des premiers vecteurs de promotion culturelle et de développement économique et territorial, et c’est aussi un levier très efficace de progrès social, fidèle à l’objectif premier des Pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle : mettre la langue française au service de la paix, de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations.  

C’est d’autant plus important aujourd’hui que le Tourisme francophone doit relever aussi un nouveau défi, au-delà des enjeux économiques et sociaux, car les attentats de ces dernières années montrent que les cibles choisies sont la plupart du temps des lieux culturels et touristiques. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu est donc dorénavant aussi éthique car le Tourisme francophone peut participer à la « défense et illustration » d’un art de vivre, et d’une certaine idée de l’homme et de la femme.

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Diasporas africaines, mobile money, quel avenir ? - Ares & Co

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Diaspora et Mobile Money : un vivier de croissance pour le continent africain - Ares & Co

Tant en France que dans les pays africains, il existe une prise de conscience bien réelle de l’importance de la diaspora et du rôle qu’elle peut jouer notamment comme accélérateur des économies du continent. Si toutes les générations diasporiques n’ont pas le même rapport à l’Afrique  – les anciennes générations se sentent « redevables », quand les nouvelles générations envisagent davantage l’Afrique comme une terre d’opportunité – une constante demeure : les transferts d’argent vont croissants.

Même si l’essentiel des transferts réalisés vers l’Afrique sert encore à subvenir aux besoins des familles, les questions de développement économique local et de créations d’activités sont ouvertement discutées au sein des plus jeunes générations. Elles veulent entreprendre et n’entendent pas utiliser les mêmes courroies de transmission que leurs ainées. Leur horizon n’est plus le village, le département ou le pays d’origine mais l’Afrique tout entière, avec ses taux de croissance et ses sources d’opportunités personnelles. Une fois les aides familiales satisfaites, trois types d’investissements concentrent l’essentiel des ressources : les projets immobiliers, les projets solidaires d’intérêt général et les investissements productifs dans des projets d’entreprises d’import/export ou locales.

Sur le plan économique, les diasporas sont un des premiers acteurs de la solidarité internationale, loin devant les agences de développement et autres acteurs de l’aide publique au développement. Ainsi, les transferts d’argent représentent une ressource en devises essentielle pour les pays d’origine et pour nombre d’entre eux, une part non négligeable de leur PIB. Ils sont l’une des rares ressources stables pour les pays d’origine.

Bien que les tarifs aient baissé ces dernières années, les coûts des transferts de fonds – et les estimations de perte associée pour l’Afrique – restent importants. On observe toutefois une volonté forte des pays africains de faire évoluer leurs cadres institutionnels et normatifs en faveur d’une baisse des coûts des transferts de fonds et de l’investissement de leurs diasporas. Cette évolution s’inscrit dans un contexte dynamique lié à l’attrait des jeunes générations des diasporas pour leur continent d’origine et à la diversification de l’offre de services existante, notamment à travers les outils de la FinTech, d’Internet et des télécommunications.

En Afrique, si l’essentiel de la population ne possède toujours pas de comptes bancaires classiques, une majorité d’individus possède un téléphone portable et/ou un accès régulier à internet. Dans ce contexte de faible inclusion bancaire, le mobile money ne pourrait-il pas devenir une alternative sérieuse à l’offre existante des banques et des opérateurs de transfert de fonds pour les diasporas ?  

Très prisée par les populations africaines, le mobile money s’est imposé localement comme la solution en termes d’accès aux fonds pour les récipiendaires les plus marginalisés (ruraux, femmes, personnes âgées) et le continent possède aujourd’hui le record de pénétration du marché loin devant l’Asie, l’Amérique Latine ou l’Europe. 

Source : http://www.aresandco.com/blog/2020/02/18/diaspora-et-mobile-money/

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