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Tendances économiques

Observatoire du tourisme francophone du 29 avril

Les touristes sont bien de retour en France.

Grâce aux statistiques de l’Insee, Les Echos publient une étude sur l’évolution du tourisme en 2010. Ainsi, la plupart des clignotants sont au vert. Le nombre de nuitées a augmenté de 2,2% dans les hôtels soit plus de 296 millions de nuitées. Mais 2010 marque surtout la confirmation du retour de la clientèle étrangère. L’an passé, la fréquentation a augmenté de 2,8%, contre une hausse de 2% pour la clientèle française. Le fait marquant est que cette clientèle étrangère n’est plus la même qu’avant la crise. Les Anglais et les Italiens sont venus moins nombreux alors que pour l’Asie, la progression de touristes venus dans l’Hexagone en 2010 est de 15,7%. Elle est même de 44,8% pour les Chinois. Toujours selon les Echos, le tourisme français viserait la deuxième place mondiale en terme de valeur. A l’occasion de l’inauguration du salon «Rendez-Vous en France 2011», qui réunit à Bordeaux 665 acteurs du tourisme français, le secrétaire d’Etat a insisté sur sa volonté de voir la France « reprendre la deuxième place dans les deux années qui viennent ». Si la destination France reste la première au monde en nombre de visiteurs, elle n’est en revanche que troisième en terme de recettes, derrière les Etats-Unis et l’Espagne (respectivement à 93,9 milliards et 53,2 milliards de dollars en 2009 selon l’Organisation mondiale du tourisme, à comparer à 49,4 milliards pour la France).

 

 

Le développement durable investit le secteur touristique.

Après avoir mis en place la démarche BNQ 21000 permettant d’intégrer les principes du développement durable en entreprise, Tourisme Laval a été choisi par le ministère du Développement économique de l’innovation et de l’Exportation comme ambassadeur du projet pilote pour l’industrie, réalisé dans 12 entreprises touristiques lavalloises.Courrier laval précise que les entreprises pilotes bénéficieront alors d’un véritable avantage concurrentiel au moment où l’ensemble des outils, pour poser des actions concrètes en développement durable, seront mis à la disposition de l’ensemble des entreprises.

 

 

Les touristes français et asiatiques très présents au Vietnam

D’après les statistiques de l’Institut de recherche sur le développement du tourisme, les touristes étrangers qui se rendent au Vietnam sont majoritairement originaires des pays et territoires de l’Asie du Nord dont la Chine, le Japon, Taïwan (Chine), la République de Corée, ainsi que de l’Europe de l’Ouest dont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Selon Le Courrier, la Chine occupe toujours la première place, suivie de la République de Corée.

 

 

Quel financement pour le développement touristique au Maroc

Au fait Maroc rapporte que le décret autorisant la création de la société anonyme dénommée Fonds marocain de développement touristique (FMDT) avec un capital social initial de 1,5 milliard DH à souscrire par l’Etat à hauteur des 2/3 et par le Fonds Hassan II à hauteur du 1/3, a été publié récemment au Bulletin Officiel. La création de ce Fonds s’inscrit dans le cadre de la nouvelle Vision 2020 du secteur du tourisme, qui prévoit la construction de 200.000 lits additionnels pour permettre au Royaume d’accueillir, à l’horizon 2020, 20 millions de touristes faisant ainsi rentrer le Maroc dans le top 20 des destinations touristiques mondiales.

 

 

La TVA comme outil de réforme pour le tourisme sénégalais

En février dernier, la TVA sur le secteur de l’hôtellerie au Sénégal a été réduite de 8 %, une décision prise antérieurement par le gouvernement, alors qu’elle était de 18 %. Pour Le Griot, et l’ Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, le Sénégal n’est plus aussi attirant. Selon des chiffres aéroportuaires, le pays a connu 458.900 arrivées en 2009, soit une baisse de 7,5 % par rapport à l’année précédente. La TVA pourrait ainsi faire baisser les prix du secteur de l’hôtellerie et de la restauration et, par ricochet, le coût global de la destination.

 

 

La Réunion cible les Allemands et les Mauriciens

L’express.mu explique qu’après une campagne en métropole (France) et dans plusieurs pays francophones, l’Ile de la Réunion tourisme (IRT) s’apprête à lancer une vaste opération de communication en Allemagne. La clientèle allemande, très branchée tourisme vert, est une cible idéale pour la Réunion. Ils sont 10 000 à venir chaque année sur l’île pour des séjours d’agrément et des périodes assez longues. L ’IRT a également décidé de séduire les touristes mauriciens car ils sont « 20 000 à venir chaque année à la Réunion pour de courts séjours. Une majeure partie d’entre eux fait du tourisme affinitaire. Mais ils dépensent autant, au jour le jour, que des touristes venus d’Europe.”

 

 

Un projet à 44 millions d’euros

Afrique7 rapporte que les Etats de d’Afrique de l’ouest viennent de lancer un projet de développement et d’intégration touristique qui va coûter près de 44 millions d’euros. Le projet s’articule autour de trois axes : apporter des revenus supplémentaires, surtout au niveau local, faire en sorte que le tourisme appuie la biodiversité et avoir un impact sur l’artisanat, les opérateurs touristiques locaux mais également avoir un impact sur l’agriculture à travers la valorisation des produits locaux.

 

 

La Chine a de grandes ambitions touristiques

Selon French.china , la Chine a l’ambition de faire du tourisme un pilier stratégique de l’économie nationale pendant la période du 12e Plan quinquennal (2011-2015), a déclaré lundi à Beijing le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan. Le gouvernement chinois est prêt à accélérer la réforme de l’administration du tourisme, afin de mettre en valeur le rôle fondamental du marché dans la distribution des ressources et de créer un marché du tourisme unifié, ouvert, compétitif et bien cordonné.

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Edito Tourisme

Djerba sera la capitale mondiale de la francophonie en novembre 2021, si le contexte sanitaire permet à la Tunisie d’accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Sarra Maâouia a rappelé à cette occasion que l’espace francophone constitue un territoire de relations économiques et commerciales privilégiées, par son histoire et par sa langue. 

C’est le moment de se souvenir que le français est la langue du Tourisme, et mon Edito de septembre 2017 sur ce thème est plus que jamais d’actualité.

La France est toujours la première destination mondiale en nombre de visiteurs internationaux et l’un des principaux pays émetteurs ; Le réseau des restaurants français dans le monde participe aussi à ce rayonnement de la France dans le Tourisme international. 

Il serait intéressant de pouvoir y ajouter également les chiffres du Tourisme dans les pays francophones, mais les principales statistiques internationales disponibles sont faites par principaux pays touristiques, grandes régions et continents, ce qui ne permet pas de mesurer le poids exact du Tourisme francophone. Cependant ces chiffres mettent déjà en évidence que le Tourisme offre tous les ans des centaines de millions d’opportunités de contacts avec la langue française donc avec la Francophonie, ses cultures et ses entreprises, et surtout que le Tourisme est encore un des premiers atouts de la « Marque France » à l’international. 

De plus, le tourisme linguistique est en plein essor. Le premier séminaire de haut niveau organisé sur ce sujet en Juin 2015 par le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international avait montré que l’intégration de la langue française dans notre offre touristique avait un impact important sur l’attractivité de nos Régions. 

A cette occasion une plateforme numérique développée par Campus France a été lancée : « Immersion France ». Elle a pour ambition de faciliter la venue en France des étudiants mais aussi des professionnels et des touristes désireux d’apprendre la langue française lors de séjours touristiques adaptés. Au-delà des chiffres annuels très positifs, il ne faut pas oublier que la marge de progression est immense car 125 millions de personnes apprennent le français dans le monde et plus d’un million s’inscrivent chaque année dans notre réseau exceptionnel d’Instituts français et d’Alliances françaises. L’Alliance française est en effet le premier réseau culturel mondial avec 800 implantations dans 137 pays sur les cinq continents pour un demi-million de personnes chaque année, auxquels il convient d’ajouter les six millions de personnes qui participent à leurs activités culturelles. 

Mais il est à déplorer que la plupart d’entre eux ignorent l’existence de cette plateforme. 

Certains de ces établissements ont innové en créant des modules spécifiques pour « le français langue du Tourisme » mais trop peu d’entre eux et le lien avec la promotion des destinations françaises y est rarement associé faute de partenariats. Toutes ces initiatives pourraient être étendues aux pays francophones. 

Le réseau « France Alumni », mis en place en 2014, permet par ailleurs aux étudiants ayant réalisé des études supérieures en France de rester en réseau, de valoriser leur séjour en France dans un cadre professionnel et de maintenir des liens d’amitié. Il pourrait être étendu aux étudiants « non supérieurs » des métiers du tourisme (guides-interprètes, métiers de l’accueil, de la gastronomie, de la mode, des activités sportives de plein air, de la médiation culturelle, du numérique etc…) car ils sont eux aussi des ambassadeurs précieux de la culture francophone dans le monde. 

Le Tourisme est un des premiers vecteurs de promotion culturelle et de développement économique et territorial, et c’est aussi un levier très efficace de progrès social, fidèle à l’objectif premier des Pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle : mettre la langue française au service de la paix, de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations.  

C’est d’autant plus important aujourd’hui que le Tourisme francophone doit relever aussi un nouveau défi, au-delà des enjeux économiques et sociaux, car les attentats de ces dernières années montrent que les cibles choisies sont la plupart du temps des lieux culturels et touristiques. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu est donc dorénavant aussi éthique car le Tourisme francophone peut participer à la « défense et illustration » d’un art de vivre, et d’une certaine idée de l’homme et de la femme.

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Diasporas africaines, mobile money, quel avenir ? - Ares & Co

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Diaspora et Mobile Money : un vivier de croissance pour le continent africain - Ares & Co

Tant en France que dans les pays africains, il existe une prise de conscience bien réelle de l’importance de la diaspora et du rôle qu’elle peut jouer notamment comme accélérateur des économies du continent. Si toutes les générations diasporiques n’ont pas le même rapport à l’Afrique  – les anciennes générations se sentent « redevables », quand les nouvelles générations envisagent davantage l’Afrique comme une terre d’opportunité – une constante demeure : les transferts d’argent vont croissants.

Même si l’essentiel des transferts réalisés vers l’Afrique sert encore à subvenir aux besoins des familles, les questions de développement économique local et de créations d’activités sont ouvertement discutées au sein des plus jeunes générations. Elles veulent entreprendre et n’entendent pas utiliser les mêmes courroies de transmission que leurs ainées. Leur horizon n’est plus le village, le département ou le pays d’origine mais l’Afrique tout entière, avec ses taux de croissance et ses sources d’opportunités personnelles. Une fois les aides familiales satisfaites, trois types d’investissements concentrent l’essentiel des ressources : les projets immobiliers, les projets solidaires d’intérêt général et les investissements productifs dans des projets d’entreprises d’import/export ou locales.

Sur le plan économique, les diasporas sont un des premiers acteurs de la solidarité internationale, loin devant les agences de développement et autres acteurs de l’aide publique au développement. Ainsi, les transferts d’argent représentent une ressource en devises essentielle pour les pays d’origine et pour nombre d’entre eux, une part non négligeable de leur PIB. Ils sont l’une des rares ressources stables pour les pays d’origine.

Bien que les tarifs aient baissé ces dernières années, les coûts des transferts de fonds – et les estimations de perte associée pour l’Afrique – restent importants. On observe toutefois une volonté forte des pays africains de faire évoluer leurs cadres institutionnels et normatifs en faveur d’une baisse des coûts des transferts de fonds et de l’investissement de leurs diasporas. Cette évolution s’inscrit dans un contexte dynamique lié à l’attrait des jeunes générations des diasporas pour leur continent d’origine et à la diversification de l’offre de services existante, notamment à travers les outils de la FinTech, d’Internet et des télécommunications.

En Afrique, si l’essentiel de la population ne possède toujours pas de comptes bancaires classiques, une majorité d’individus possède un téléphone portable et/ou un accès régulier à internet. Dans ce contexte de faible inclusion bancaire, le mobile money ne pourrait-il pas devenir une alternative sérieuse à l’offre existante des banques et des opérateurs de transfert de fonds pour les diasporas ?  

Très prisée par les populations africaines, le mobile money s’est imposé localement comme la solution en termes d’accès aux fonds pour les récipiendaires les plus marginalisés (ruraux, femmes, personnes âgées) et le continent possède aujourd’hui le record de pénétration du marché loin devant l’Asie, l’Amérique Latine ou l’Europe. 

Source : http://www.aresandco.com/blog/2020/02/18/diaspora-et-mobile-money/

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