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Tendances économiques

Observatoire du tourisme francophone du 29 mai 2012

Le tourisme alternatif fait salon à Ken en Tunisie

Tourismag signale le lancement du premier salon du tourisme alternatif les 23 et 24 juin 2012 au village Ken, un espace culturel, touristique et environnemental réalisé en 1988 sur une superficie de 3 hectares ( 5 mille mètres carrés). En plus de sa visée commerciale, le salon comportera une composante festive destinée au grand public et ambitionne de le hisser au rang de rendez-vous touristique incontournable dans le calendrier national et international des manifestations touristiques spécialisées. 

Le tourisme burkinabé connait son essor à Koudougou

Afrique 7 affirme que la petite ville de Koudougou au Burkina-Fasso est l’étoile montante du tourisme local. Cette petite ville de 150 000 habitants reçoit fréquemment de grands rendez-vous d’affaires et des manifestations culturelles comme les Nuits Atypiques de Koudougou, un festival de musique organisé chaque année dans la ville, qui a rassemblé, lors de leur dernière édition – la seizième – en novembre 2011, 70 000 personnes. La ville voit se multiplier les projets hôteliers ainsi que les événements, signe d’un développement avec succès du tourisme local. 

Recettes mondiales du tourisme en hausse : le Maghreb peine à suivre la dynamique

Selon Webmanagercenter, les recettes du tourisme international se redressent avec des niveaux record dans la plupart des destinations, s’élevant à 1.030 milliards de dollars dans le monde, contre 928 milliards de dollars en 2010. En ce qui concerne le Maghreb, le secteur tunisien du tourisme, sinistré en 2011, donne des signes d’amélioration avec une hausse de 52,8% des touristes au 1er trimestre 2012. Quant au Maroc, les recettes globales générées par le secteur ont connu une progression de 4% par rapport à l’année 2010. 

Le Mékong pour découvrir le Laos

Le Monde revient sur le développement du tourisme au Laos, principalement autour du fleuve Mékong. Surnommé "la mère de toutes les eaux", le fleuve sinueux dans le nord, large et calme au sud, le Mékong rythme la vie de ce petit territoire de la taille du Royaume-Uni, peuplé de 6,7 millions d’habitants et sans accès à la mer. Pour visiter le Laos, pas de paquebot géant mais seulement quelques bateaux de croisière en bois qui n’embarquent pas plus de trente passagers. Alors que le pays est ouvert aux touristes que depuis 1990, le secteur progresse de plus de 20 % par an et a accueilli plus de 2,5 millions de touristes en 2010. 

La Réunion et les Seychelles signent un accord de coopération en matière touristique

Le journal de l’île de la réunion annonce le renforcement de la coopération avec la Réunion par le biais de la collectivité départementale. Une délégation de l’île de la Réunion et des représentants du Seychelles Tourism Academy devraient se rencontrer afin de formaliser des accords allant dans ce sens. Un volet de l’accord portera sur la formation à l’hôtelerie. A terme, le concept touristique d’ "îles Vanille" devraient réunir les destinations de la zone du sud-ouest de l’océan indien. 

La République Démocratique du Congo s’ouvre au tourisme

La Presse rapporte qu’après deux guerres civiles, la République démocratique du Congo veut s’ouvrir au tourisme. Comme le rappelle l’article, le plus grand pays francophone du monde ne manque pas d’atouts : superbes parcs nationaux, paysages sublimes et culture musicale effervescente. Bien que dans l’est du pays, la situation politique est encore instable, les journalistes ont pu découvrir le pays de manière étonnante en partant à la rencontre des pygmées qui ont gardé leur mode de vie traditionnel. 

Les Francophones sont-ils "nuls en langues" ?

Skyscanner revient sur une étude du site hotel.info qui affirme que le préjugé caricaturant les Francophones comme un peuple non talentueux en langue soit erroné. Plus de 72% des sondés ont en effet affirmé maîtriser une langue étrangère (la langue de Shakespeare en tête, suivie de l’espagnol et de l’allemand). Toutefois, parmi les Francophones polyglottes, 39% reconnaissent passer par le français dès lors que l’occasion se présente.

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Tendances économiques

Edito Tourisme

Djerba sera la capitale mondiale de la francophonie en novembre 2021, si le contexte sanitaire permet à la Tunisie d’accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Sarra Maâouia a rappelé à cette occasion que l’espace francophone constitue un territoire de relations économiques et commerciales privilégiées, par son histoire et par sa langue. 

C’est le moment de se souvenir que le français est la langue du Tourisme, et mon Edito de septembre 2017 sur ce thème est plus que jamais d’actualité.

La France est toujours la première destination mondiale en nombre de visiteurs internationaux et l’un des principaux pays émetteurs ; Le réseau des restaurants français dans le monde participe aussi à ce rayonnement de la France dans le Tourisme international. 

Il serait intéressant de pouvoir y ajouter également les chiffres du Tourisme dans les pays francophones, mais les principales statistiques internationales disponibles sont faites par principaux pays touristiques, grandes régions et continents, ce qui ne permet pas de mesurer le poids exact du Tourisme francophone. Cependant ces chiffres mettent déjà en évidence que le Tourisme offre tous les ans des centaines de millions d’opportunités de contacts avec la langue française donc avec la Francophonie, ses cultures et ses entreprises, et surtout que le Tourisme est encore un des premiers atouts de la « Marque France » à l’international. 

De plus, le tourisme linguistique est en plein essor. Le premier séminaire de haut niveau organisé sur ce sujet en Juin 2015 par le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international avait montré que l’intégration de la langue française dans notre offre touristique avait un impact important sur l’attractivité de nos Régions. 

A cette occasion une plateforme numérique développée par Campus France a été lancée : « Immersion France ». Elle a pour ambition de faciliter la venue en France des étudiants mais aussi des professionnels et des touristes désireux d’apprendre la langue française lors de séjours touristiques adaptés. Au-delà des chiffres annuels très positifs, il ne faut pas oublier que la marge de progression est immense car 125 millions de personnes apprennent le français dans le monde et plus d’un million s’inscrivent chaque année dans notre réseau exceptionnel d’Instituts français et d’Alliances françaises. L’Alliance française est en effet le premier réseau culturel mondial avec 800 implantations dans 137 pays sur les cinq continents pour un demi-million de personnes chaque année, auxquels il convient d’ajouter les six millions de personnes qui participent à leurs activités culturelles. 

Mais il est à déplorer que la plupart d’entre eux ignorent l’existence de cette plateforme. 

Certains de ces établissements ont innové en créant des modules spécifiques pour « le français langue du Tourisme » mais trop peu d’entre eux et le lien avec la promotion des destinations françaises y est rarement associé faute de partenariats. Toutes ces initiatives pourraient être étendues aux pays francophones. 

Le réseau « France Alumni », mis en place en 2014, permet par ailleurs aux étudiants ayant réalisé des études supérieures en France de rester en réseau, de valoriser leur séjour en France dans un cadre professionnel et de maintenir des liens d’amitié. Il pourrait être étendu aux étudiants « non supérieurs » des métiers du tourisme (guides-interprètes, métiers de l’accueil, de la gastronomie, de la mode, des activités sportives de plein air, de la médiation culturelle, du numérique etc…) car ils sont eux aussi des ambassadeurs précieux de la culture francophone dans le monde. 

Le Tourisme est un des premiers vecteurs de promotion culturelle et de développement économique et territorial, et c’est aussi un levier très efficace de progrès social, fidèle à l’objectif premier des Pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle : mettre la langue française au service de la paix, de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations.  

C’est d’autant plus important aujourd’hui que le Tourisme francophone doit relever aussi un nouveau défi, au-delà des enjeux économiques et sociaux, car les attentats de ces dernières années montrent que les cibles choisies sont la plupart du temps des lieux culturels et touristiques. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu est donc dorénavant aussi éthique car le Tourisme francophone peut participer à la « défense et illustration » d’un art de vivre, et d’une certaine idée de l’homme et de la femme.

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Diasporas africaines, mobile money, quel avenir ? - Ares & Co

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Tendances économiques

Diaspora et Mobile Money : un vivier de croissance pour le continent africain - Ares & Co

Tant en France que dans les pays africains, il existe une prise de conscience bien réelle de l’importance de la diaspora et du rôle qu’elle peut jouer notamment comme accélérateur des économies du continent. Si toutes les générations diasporiques n’ont pas le même rapport à l’Afrique  – les anciennes générations se sentent « redevables », quand les nouvelles générations envisagent davantage l’Afrique comme une terre d’opportunité – une constante demeure : les transferts d’argent vont croissants.

Même si l’essentiel des transferts réalisés vers l’Afrique sert encore à subvenir aux besoins des familles, les questions de développement économique local et de créations d’activités sont ouvertement discutées au sein des plus jeunes générations. Elles veulent entreprendre et n’entendent pas utiliser les mêmes courroies de transmission que leurs ainées. Leur horizon n’est plus le village, le département ou le pays d’origine mais l’Afrique tout entière, avec ses taux de croissance et ses sources d’opportunités personnelles. Une fois les aides familiales satisfaites, trois types d’investissements concentrent l’essentiel des ressources : les projets immobiliers, les projets solidaires d’intérêt général et les investissements productifs dans des projets d’entreprises d’import/export ou locales.

Sur le plan économique, les diasporas sont un des premiers acteurs de la solidarité internationale, loin devant les agences de développement et autres acteurs de l’aide publique au développement. Ainsi, les transferts d’argent représentent une ressource en devises essentielle pour les pays d’origine et pour nombre d’entre eux, une part non négligeable de leur PIB. Ils sont l’une des rares ressources stables pour les pays d’origine.

Bien que les tarifs aient baissé ces dernières années, les coûts des transferts de fonds – et les estimations de perte associée pour l’Afrique – restent importants. On observe toutefois une volonté forte des pays africains de faire évoluer leurs cadres institutionnels et normatifs en faveur d’une baisse des coûts des transferts de fonds et de l’investissement de leurs diasporas. Cette évolution s’inscrit dans un contexte dynamique lié à l’attrait des jeunes générations des diasporas pour leur continent d’origine et à la diversification de l’offre de services existante, notamment à travers les outils de la FinTech, d’Internet et des télécommunications.

En Afrique, si l’essentiel de la population ne possède toujours pas de comptes bancaires classiques, une majorité d’individus possède un téléphone portable et/ou un accès régulier à internet. Dans ce contexte de faible inclusion bancaire, le mobile money ne pourrait-il pas devenir une alternative sérieuse à l’offre existante des banques et des opérateurs de transfert de fonds pour les diasporas ?  

Très prisée par les populations africaines, le mobile money s’est imposé localement comme la solution en termes d’accès aux fonds pour les récipiendaires les plus marginalisés (ruraux, femmes, personnes âgées) et le continent possède aujourd’hui le record de pénétration du marché loin devant l’Asie, l’Amérique Latine ou l’Europe. 

Source : http://www.aresandco.com/blog/2020/02/18/diaspora-et-mobile-money/

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