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Tendances économiques

Observatoire du tourisme francophone du 25 février 2013

Déluge de couleurs au carnaval des Seychelles

La ville de Victoria est la plus petite capitale du monde et pourtant elle s’est bien fait remarquer à l’occasion de son carnaval. Assez pour être comparée à Rio de Janeiro ! D’après Clicanoo, le carnaval a été ouvert par le président des Seychelles, James Michel qui a donné le coup d’envoi aux danseurs, jongleurs et musiciens vêtus de toutes les couleurs. Le carnaval a rassemblé une cinquantaine de délégations venues de la zone océan indien et du monde entier ! Les artistes venaient aussi des quatre coins du monde !

La promotion du tourisme vietnamien fleurit à l’étranger

Le Département de coopération internationale (le ministère des Sports, de la Culture et du Tourisme) veut promouvoir la culture et le tourisme du Vietnam. Il s’agit de valoriser la baie de Halong comme emblème du tourisme national, faire du complexe écotourisme de Tràng An un patrimoine naturel mondial reconnu par l’UNESCO et faire découvrir la capitale Hanoi en sa qualité de ville hôte des jeux asiatiques de 2019. D’après Vietnam +, les évènements culturels ont un rôle diplomatique avec les autres pays. La création de centres culturels du Vietnam partout dans le monde : Cambodge, Russie, Japon et Etats-Unis permet au Vietnam d’attirer la curiosité d’habitants de pays lointains. La promotion culturelle du pays est en plein essor !

Tourisme d’affaires : une mine d’or pour la Montérégie

Chaque année l’industrie du tourisme d’affaires représente 140 millions de dollars des retombées économiques et 65 % du total des nuitées dans la région ! Il faut dire que chaque année 70 foires, 200 congrès et 13 000 réunions d’affaires sont organisés dans la région. Si bien que la Montérégie se classe 3ème dans le secteur, juste après Montréal et Québec, d’après le Canada Français.

Forte hausse de la fréquentation touristique en Egypte en 2012

L’Egypte a connu une hausse de 17 % du nombre de visiteurs entre 2011 et 2012. 11,5 millions de touristes se sont rendus en Egypte l’an dernier, selon un calcul de Reuters. Le secteur du tourisme est très important en Egypte : il représente un emploi sur huit et 11 % de l’activité économique. D’après le Nouvel Observateur, ces résultats sont plutôt inattendus compte tenu des troubles de l’automne dernier liés au soulèvement contre le régime du président Hosni Moubarak. Mais si les résultats sont encourageants ils sont incomparables à ceux de 2010 : 14,5 millions de touristes sont se sont rendus en Egypte…

Madagascar, rendez-vous au bout du monde

Madagascar est un endroit paradisiaque, ses plages, et ses forêts désertiques transforment les visiteurs en aventuriers. Le producteur Charles Gassot est séduit par l’île et y construit sa maison…en quinze ans de travaux ! D’après le Figaro, sa demeure coloniale semble être là depuis toujours, et il vit en autonomie grâce aux panneaux solaires, aux éoliennes et à son potager. La nature règne en maître et on est tenté d’oublier la civilisation pour se laisser aller se perdre dans les coins cachés de l’île. Charles Gassot tente aujourd’hui de protéger les tortues de mer qui font l’objet de trafic et veut faire de la région, un patrimoine mondial de l’Unesco.

La Croatie va investir 7 milliards d’euros pour développer son tourisme

La Croatie a pour projet d’investir 7 milliards d’euros d’ici à 2020 pour développer son industrie touristique. C’est le ministre du Tourisme, Veljko Ostojik qui l’a annoncé lors de la présentation de la stratégie économique de son texte. Selon Pros-du-tourisme, un tiers sera consacré à l’hôtellerie, c’est-à-dire dédié à la création de 20 000 chambres supplémentaires et à la modernisation des logements déjà existants. Pour pouvoir financer cette somme il faudra doubler les recettes du secteur au cours des 7 prochaines années. Il s’agit, pour Veljko Ostojik de placer son pays dans le top 20 des pays les plus attractifs au monde dans le domaine du développement touristique !

Maroc : les facteurs de l’excellence du tourisme

Le Maroc livre les secrets de son succès. A l’occasion de la 55e édition du Salon des vacances de Bruxelles, l’office national marocain du tourisme (ONMT) représente le Maroc. L’ONMT développe intensément un programme de promotion du tourisme au Maroc et prend place dans différents salons. La stabilité et la sécurité du Maroc assure un flux touristique continu. D’après le magazine du manager, le Maroc connaît une croissance des réservations de 14,3 % pour la période automne hiver 2012-2013, alors que presque toutes les autres destinations connaissent une baisse. Sa culture ancestrale, son histoire séculaire et l’héritage de sa civilisation constituent de bons arguments que le Maroc sait mettre en valeur.

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Edito Tourisme

Djerba sera la capitale mondiale de la francophonie en novembre 2021, si le contexte sanitaire permet à la Tunisie d’accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Sarra Maâouia a rappelé à cette occasion que l’espace francophone constitue un territoire de relations économiques et commerciales privilégiées, par son histoire et par sa langue. 

C’est le moment de se souvenir que le français est la langue du Tourisme, et mon Edito de septembre 2017 sur ce thème est plus que jamais d’actualité.

La France est toujours la première destination mondiale en nombre de visiteurs internationaux et l’un des principaux pays émetteurs ; Le réseau des restaurants français dans le monde participe aussi à ce rayonnement de la France dans le Tourisme international. 

Il serait intéressant de pouvoir y ajouter également les chiffres du Tourisme dans les pays francophones, mais les principales statistiques internationales disponibles sont faites par principaux pays touristiques, grandes régions et continents, ce qui ne permet pas de mesurer le poids exact du Tourisme francophone. Cependant ces chiffres mettent déjà en évidence que le Tourisme offre tous les ans des centaines de millions d’opportunités de contacts avec la langue française donc avec la Francophonie, ses cultures et ses entreprises, et surtout que le Tourisme est encore un des premiers atouts de la « Marque France » à l’international. 

De plus, le tourisme linguistique est en plein essor. Le premier séminaire de haut niveau organisé sur ce sujet en Juin 2015 par le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international avait montré que l’intégration de la langue française dans notre offre touristique avait un impact important sur l’attractivité de nos Régions. 

A cette occasion une plateforme numérique développée par Campus France a été lancée : « Immersion France ». Elle a pour ambition de faciliter la venue en France des étudiants mais aussi des professionnels et des touristes désireux d’apprendre la langue française lors de séjours touristiques adaptés. Au-delà des chiffres annuels très positifs, il ne faut pas oublier que la marge de progression est immense car 125 millions de personnes apprennent le français dans le monde et plus d’un million s’inscrivent chaque année dans notre réseau exceptionnel d’Instituts français et d’Alliances françaises. L’Alliance française est en effet le premier réseau culturel mondial avec 800 implantations dans 137 pays sur les cinq continents pour un demi-million de personnes chaque année, auxquels il convient d’ajouter les six millions de personnes qui participent à leurs activités culturelles. 

Mais il est à déplorer que la plupart d’entre eux ignorent l’existence de cette plateforme. 

Certains de ces établissements ont innové en créant des modules spécifiques pour « le français langue du Tourisme » mais trop peu d’entre eux et le lien avec la promotion des destinations françaises y est rarement associé faute de partenariats. Toutes ces initiatives pourraient être étendues aux pays francophones. 

Le réseau « France Alumni », mis en place en 2014, permet par ailleurs aux étudiants ayant réalisé des études supérieures en France de rester en réseau, de valoriser leur séjour en France dans un cadre professionnel et de maintenir des liens d’amitié. Il pourrait être étendu aux étudiants « non supérieurs » des métiers du tourisme (guides-interprètes, métiers de l’accueil, de la gastronomie, de la mode, des activités sportives de plein air, de la médiation culturelle, du numérique etc…) car ils sont eux aussi des ambassadeurs précieux de la culture francophone dans le monde. 

Le Tourisme est un des premiers vecteurs de promotion culturelle et de développement économique et territorial, et c’est aussi un levier très efficace de progrès social, fidèle à l’objectif premier des Pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle : mettre la langue française au service de la paix, de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations.  

C’est d’autant plus important aujourd’hui que le Tourisme francophone doit relever aussi un nouveau défi, au-delà des enjeux économiques et sociaux, car les attentats de ces dernières années montrent que les cibles choisies sont la plupart du temps des lieux culturels et touristiques. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu est donc dorénavant aussi éthique car le Tourisme francophone peut participer à la « défense et illustration » d’un art de vivre, et d’une certaine idée de l’homme et de la femme.

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Diasporas africaines, mobile money, quel avenir ? - Ares & Co

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Diaspora et Mobile Money : un vivier de croissance pour le continent africain - Ares & Co

Tant en France que dans les pays africains, il existe une prise de conscience bien réelle de l’importance de la diaspora et du rôle qu’elle peut jouer notamment comme accélérateur des économies du continent. Si toutes les générations diasporiques n’ont pas le même rapport à l’Afrique  – les anciennes générations se sentent « redevables », quand les nouvelles générations envisagent davantage l’Afrique comme une terre d’opportunité – une constante demeure : les transferts d’argent vont croissants.

Même si l’essentiel des transferts réalisés vers l’Afrique sert encore à subvenir aux besoins des familles, les questions de développement économique local et de créations d’activités sont ouvertement discutées au sein des plus jeunes générations. Elles veulent entreprendre et n’entendent pas utiliser les mêmes courroies de transmission que leurs ainées. Leur horizon n’est plus le village, le département ou le pays d’origine mais l’Afrique tout entière, avec ses taux de croissance et ses sources d’opportunités personnelles. Une fois les aides familiales satisfaites, trois types d’investissements concentrent l’essentiel des ressources : les projets immobiliers, les projets solidaires d’intérêt général et les investissements productifs dans des projets d’entreprises d’import/export ou locales.

Sur le plan économique, les diasporas sont un des premiers acteurs de la solidarité internationale, loin devant les agences de développement et autres acteurs de l’aide publique au développement. Ainsi, les transferts d’argent représentent une ressource en devises essentielle pour les pays d’origine et pour nombre d’entre eux, une part non négligeable de leur PIB. Ils sont l’une des rares ressources stables pour les pays d’origine.

Bien que les tarifs aient baissé ces dernières années, les coûts des transferts de fonds – et les estimations de perte associée pour l’Afrique – restent importants. On observe toutefois une volonté forte des pays africains de faire évoluer leurs cadres institutionnels et normatifs en faveur d’une baisse des coûts des transferts de fonds et de l’investissement de leurs diasporas. Cette évolution s’inscrit dans un contexte dynamique lié à l’attrait des jeunes générations des diasporas pour leur continent d’origine et à la diversification de l’offre de services existante, notamment à travers les outils de la FinTech, d’Internet et des télécommunications.

En Afrique, si l’essentiel de la population ne possède toujours pas de comptes bancaires classiques, une majorité d’individus possède un téléphone portable et/ou un accès régulier à internet. Dans ce contexte de faible inclusion bancaire, le mobile money ne pourrait-il pas devenir une alternative sérieuse à l’offre existante des banques et des opérateurs de transfert de fonds pour les diasporas ?  

Très prisée par les populations africaines, le mobile money s’est imposé localement comme la solution en termes d’accès aux fonds pour les récipiendaires les plus marginalisés (ruraux, femmes, personnes âgées) et le continent possède aujourd’hui le record de pénétration du marché loin devant l’Asie, l’Amérique Latine ou l’Europe. 

Source : http://www.aresandco.com/blog/2020/02/18/diaspora-et-mobile-money/

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