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Tendances économiques

Présentation d’ACTED

Depuis 1993, l’association de solidarité internationale ACTED répond aux besoins humanitaires des populations dans les situations de crise et au respect de leur dignité, tout en favorisant et mettant en œuvre des opportunités pour un développement durable, en investissant dans les potentiels de l’Homme. Chaque année, notre ONG met en œuvre plus de 490 projets auprès de 11 millions de bénéficiaires dans 35 pays grâce à l’engagement de plus de 4600 salariés. Nous œuvrons sur le dernier kilomètre de l’action humanitaire : ACTED s’engage à répondre aux urgences et à développer la résilience face aux situations de crise, à co-construire une gouvernance effective, et à promouvoir une croissance inclusive et durable.

Fondée en Afghanistan en 1993, les premiers projets ont été mis en œuvre à Kaboul pour porter assistance aux populations touchées par plus de quinze années de conflit. Très rapidement, ACTED a élargi ses activités à l’ensemble du pays puis au Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizistan à partir de 1996, avec une logique d’intervention régionale à travers l’Asie Centrale.

Forte de son expérience et de ses projets en Asie Centrale, ACTED a élargi sa zone d’intervention avec une première réponse en Afrique centrale en 1996 pour venir en aide aux populations affectées par le conflit au Congo-Brazzaville, puis au Moyen-Orient en 2003 pour œuvrer auprès des populations en Irak. Aujourd’hui, ACTED poursuit sa mobilisation auprès des populations les plus vulnérables dans plus de 20 pays à travers les deux continents, de Dakar à Erbil, d’Hassaké à Lubumbashi.

ACTED a poursuivi son engagement en Afrique en 2004 en ouvrant des missions au Tchad et au Soudan en réponse à la crise du Darfour. Depuis 2008, ACTED intervient en République Centrafricaine, au Kenya et en Somalie. En 2011, ACTED a débuté des programmes opérationnels en Jordanie et est intervenue suite aux urgences en Libye et en Côte d’Ivoire.

ACTED a renforcé ses programmes d’alerte précoce, de préparation aux catastrophes naturelles et de renforcement de la résilience dans la zone sahélienne au Tchad, au Niger, mais aussi au Kenya et en Ouganda. ACTED a également été mobilisée sur deux urgences humanitaires majeures qui ont frappé l’Afrique centrale : la RCA et le Soudan du Sud.

En 2016, sur le continent africain, ACTED a continué à déployer des interventions humanitaires massives dans la région de Lac Tchad, en République Centrafricaine, en Somalie et au Soudan du Sud, avec un renforcement tout particulier de son intervention dans la Corne de l’Afrique, anticipant la crise alimentaire (causée par des épisodes de la sécheresse et de conflits) qui affecte la région aujourd’hui. En République Centrafricaine des interventions en milieu urbain ont notamment été développées en réponse aux problématiques de retour et de stabilisation. Dans la région de Lac Tchad, les équipes d’ACTED ont offert une aide humanitaire essentielle (sécurité alimentaire, eau, hygiène et assainissement et en abris) aux communautés déplacées et hôtes affectées par la crise Boko Haram. Enfin, en réponse aux changements climatiques, ACTED a en outre développé des programmes d’alerte précoce et de renforcement de la résilience, notamment au Tchad, Kenya, Somalie et Ouganda.

Aujourd’hui, les 16 missions d’ACTED en Afrique représentent 40% des employés et plus d’un tiers du budget. Ailleurs dans le monde, ACTED est un acteur majeur de la réponse humanitaire dans les pays francophones tels qu’en Haïti et au Liban.

À propos de l'auteur

Articles

Frédéric de SAINT-SERNIN est Directeur Général Délégué d'ACTED. Il a été Secrétaire d'État chargé de l'Aménagement du Territoire.
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Edito Tourisme

Djerba sera la capitale mondiale de la francophonie en novembre 2021, si le contexte sanitaire permet à la Tunisie d’accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Sarra Maâouia a rappelé à cette occasion que l’espace francophone constitue un territoire de relations économiques et commerciales privilégiées, par son histoire et par sa langue. 

C’est le moment de se souvenir que le français est la langue du Tourisme, et mon Edito de septembre 2017 sur ce thème est plus que jamais d’actualité.

La France est toujours la première destination mondiale en nombre de visiteurs internationaux et l’un des principaux pays émetteurs ; Le réseau des restaurants français dans le monde participe aussi à ce rayonnement de la France dans le Tourisme international. 

Il serait intéressant de pouvoir y ajouter également les chiffres du Tourisme dans les pays francophones, mais les principales statistiques internationales disponibles sont faites par principaux pays touristiques, grandes régions et continents, ce qui ne permet pas de mesurer le poids exact du Tourisme francophone. Cependant ces chiffres mettent déjà en évidence que le Tourisme offre tous les ans des centaines de millions d’opportunités de contacts avec la langue française donc avec la Francophonie, ses cultures et ses entreprises, et surtout que le Tourisme est encore un des premiers atouts de la « Marque France » à l’international. 

De plus, le tourisme linguistique est en plein essor. Le premier séminaire de haut niveau organisé sur ce sujet en Juin 2015 par le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international avait montré que l’intégration de la langue française dans notre offre touristique avait un impact important sur l’attractivité de nos Régions. 

A cette occasion une plateforme numérique développée par Campus France a été lancée : « Immersion France ». Elle a pour ambition de faciliter la venue en France des étudiants mais aussi des professionnels et des touristes désireux d’apprendre la langue française lors de séjours touristiques adaptés. Au-delà des chiffres annuels très positifs, il ne faut pas oublier que la marge de progression est immense car 125 millions de personnes apprennent le français dans le monde et plus d’un million s’inscrivent chaque année dans notre réseau exceptionnel d’Instituts français et d’Alliances françaises. L’Alliance française est en effet le premier réseau culturel mondial avec 800 implantations dans 137 pays sur les cinq continents pour un demi-million de personnes chaque année, auxquels il convient d’ajouter les six millions de personnes qui participent à leurs activités culturelles. 

Mais il est à déplorer que la plupart d’entre eux ignorent l’existence de cette plateforme. 

Certains de ces établissements ont innové en créant des modules spécifiques pour « le français langue du Tourisme » mais trop peu d’entre eux et le lien avec la promotion des destinations françaises y est rarement associé faute de partenariats. Toutes ces initiatives pourraient être étendues aux pays francophones. 

Le réseau « France Alumni », mis en place en 2014, permet par ailleurs aux étudiants ayant réalisé des études supérieures en France de rester en réseau, de valoriser leur séjour en France dans un cadre professionnel et de maintenir des liens d’amitié. Il pourrait être étendu aux étudiants « non supérieurs » des métiers du tourisme (guides-interprètes, métiers de l’accueil, de la gastronomie, de la mode, des activités sportives de plein air, de la médiation culturelle, du numérique etc…) car ils sont eux aussi des ambassadeurs précieux de la culture francophone dans le monde. 

Le Tourisme est un des premiers vecteurs de promotion culturelle et de développement économique et territorial, et c’est aussi un levier très efficace de progrès social, fidèle à l’objectif premier des Pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle : mettre la langue française au service de la paix, de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations.  

C’est d’autant plus important aujourd’hui que le Tourisme francophone doit relever aussi un nouveau défi, au-delà des enjeux économiques et sociaux, car les attentats de ces dernières années montrent que les cibles choisies sont la plupart du temps des lieux culturels et touristiques. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu est donc dorénavant aussi éthique car le Tourisme francophone peut participer à la « défense et illustration » d’un art de vivre, et d’une certaine idée de l’homme et de la femme.

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Diasporas africaines, mobile money, quel avenir ? - Ares & Co

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Diaspora et Mobile Money : un vivier de croissance pour le continent africain - Ares & Co

Tant en France que dans les pays africains, il existe une prise de conscience bien réelle de l’importance de la diaspora et du rôle qu’elle peut jouer notamment comme accélérateur des économies du continent. Si toutes les générations diasporiques n’ont pas le même rapport à l’Afrique  – les anciennes générations se sentent « redevables », quand les nouvelles générations envisagent davantage l’Afrique comme une terre d’opportunité – une constante demeure : les transferts d’argent vont croissants.

Même si l’essentiel des transferts réalisés vers l’Afrique sert encore à subvenir aux besoins des familles, les questions de développement économique local et de créations d’activités sont ouvertement discutées au sein des plus jeunes générations. Elles veulent entreprendre et n’entendent pas utiliser les mêmes courroies de transmission que leurs ainées. Leur horizon n’est plus le village, le département ou le pays d’origine mais l’Afrique tout entière, avec ses taux de croissance et ses sources d’opportunités personnelles. Une fois les aides familiales satisfaites, trois types d’investissements concentrent l’essentiel des ressources : les projets immobiliers, les projets solidaires d’intérêt général et les investissements productifs dans des projets d’entreprises d’import/export ou locales.

Sur le plan économique, les diasporas sont un des premiers acteurs de la solidarité internationale, loin devant les agences de développement et autres acteurs de l’aide publique au développement. Ainsi, les transferts d’argent représentent une ressource en devises essentielle pour les pays d’origine et pour nombre d’entre eux, une part non négligeable de leur PIB. Ils sont l’une des rares ressources stables pour les pays d’origine.

Bien que les tarifs aient baissé ces dernières années, les coûts des transferts de fonds – et les estimations de perte associée pour l’Afrique – restent importants. On observe toutefois une volonté forte des pays africains de faire évoluer leurs cadres institutionnels et normatifs en faveur d’une baisse des coûts des transferts de fonds et de l’investissement de leurs diasporas. Cette évolution s’inscrit dans un contexte dynamique lié à l’attrait des jeunes générations des diasporas pour leur continent d’origine et à la diversification de l’offre de services existante, notamment à travers les outils de la FinTech, d’Internet et des télécommunications.

En Afrique, si l’essentiel de la population ne possède toujours pas de comptes bancaires classiques, une majorité d’individus possède un téléphone portable et/ou un accès régulier à internet. Dans ce contexte de faible inclusion bancaire, le mobile money ne pourrait-il pas devenir une alternative sérieuse à l’offre existante des banques et des opérateurs de transfert de fonds pour les diasporas ?  

Très prisée par les populations africaines, le mobile money s’est imposé localement comme la solution en termes d’accès aux fonds pour les récipiendaires les plus marginalisés (ruraux, femmes, personnes âgées) et le continent possède aujourd’hui le record de pénétration du marché loin devant l’Asie, l’Amérique Latine ou l’Europe. 

Source : http://www.aresandco.com/blog/2020/02/18/diaspora-et-mobile-money/

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