Tendances économiques

Des vacances studieuses à Obo!


Plus de 650 enfants centrafricains ont pris le chemin de l’école mercredi 1er août 2018
Dans le cadre de son projet de réponse à l’urgence causée par la crise sécuritaire à Zémio, dans le sud-est de la République centrafricaine, ACTED organise des cours de rattrapage pour les enfants issus de familles déplacées des villes de Zémio et Mboki ainsi que pour les enfants des communautés résidentes qui ont échoué à l’examen de fin d’année permettant d’accéder à la classe supérieure.

La ville d’Obo présente une situation sécuritaire plus stable que les localités voisines,

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Tendances économiques

Mohammed VI ou la monarchie visionnaire

Le Maroc a la chance d’avoir une monarchie visionnaire

INTERVIEW par le FFA de Charles Saint Prot,

Directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques,

auteur, en collaboration avec Zeina el Tibi, de  :

« Mohammed VI ou la monarchie visionnaire » (éditions du Cerf)

Le Maroc célèbre en 2019 le vingtième anniversaire du  règne de Mohammed VI. Quelles sont les grandes lignes de ces vingt premières années ?

 Il y a des réalisations incontestables sur tous les plans : économiques, sociaux, institutionnels… Le Maroc est le pays le plus émergent d’Afrique. Il est à la pointe dans les énergies renouvelables avec la plus grande centrale solaire au monde à Ouarzazate. Dans quelques années, le Maroc fournira de l’énergie à l’Europe. Il y a un fort développement économique attesté par des réalisations comme Tanger Med, le TGV ou l’installation de nombreuses usine d’automobiles (Renault, PSA) ou d’aviation. La pauvreté a reculé considérablement même s’il y a naturellement encore à faire. Sur le plan politique, le Maroc s’est imposé comme le chef de file de l’Afrique grâce à la diplomatie africaine d’envergure conduite par le Roi. Au total, le Maroc est en marche vers le progrès et cela mérite d’être souligné dans cette région du monde.

Vous affirmez donc que le Maroc connait la stabilité politique ?

Bien sûr, tout le monde peut le constater. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les puissances sont attachées à la coopération avec le Maroc, à commencer par la France qui connait la loyauté et la constance de l’amitié marocaine et soutient le Maroc dans sa juste lutte contre le séparatisme au Sahara marocain.

Le Maroc n’est pas seulement en tête pour ce qui concerne l’économie et le développement social, mais il est aussi le seul pays stable au sud de la Méditerranée et le seul qui mène une action résolue et constante contre les facteurs de désordre et d’extrémisme. J’ajoute que grâce à ses provinces du sud, le Sahara marocain, jusqu’à la frontière mauritanienne, le Royaume est un acteur déterminant dans la zone sahélo-saharienne et un partenaire indispensable dans la lutte contre les extrémismes. La récente réception du Pape au Maroc démontre que cet esprit de tolérance se traduit dans les faits. Le Roi Commandeur des croyants pèse de tout son poids sur le champ religieux et fait en sorte de combattre les idéologies terroristes déviantes qui trouve souvent des complices en Algérie et auprès des séparatistes du Polisario qui sont à la solde du régime algérien. Au final, les pays européens, à commencer par la France et la Belgique, devrait s’inspirer du modèle marocain, par exemple l’Institut Mohammed VI de formation des imams.

Comment expliquez-vous l’exception marocaine ?

Le Maroc est un îlot de stabilité grâce à la monarchie. La monarchie au Maroc n’est pas seulement régnante, elle est aussi gouvernante. Le Roi fixe les grandes options, prend les décisions importantes et veille à la mise en place de systèmes de contrôle permettant de vérifier les progrès accomplis ou les défaillances. C’est pourquoi la monarchie réunit un large consensus car le peuple marocain sait qu’elle fait partie de l’ADN du Maroc et qu’elle garantit ces biens précieux que sont l’unité nationale, le progrès, et, bien sûr, la vision à long terme qui, comme nous l’écrivons dans notre livre, anime toute l’action du pays.

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Tendances économiques

Tourisme, Afrique

La première Conférence ministérielle OMT/OACI [1] sur le Tourisme et le Transport aérien en Afrique se tiendra au Cap vert (à Santa Maria, île de Sal) du 27 au 29 mars 2019. L’objectif est de réunir des hauts Fonctionnaires et des Experts techniques, des organisations internationales et des professionnels du secteur privé concernés par ces secteurs pour :

  • Identifier les possibilités et les défis associés au développement de la connectivité et de la fluidité des voyages sur le continent africain ;
  • Améliorer la compréhension commune des impératifs commerciaux et les réponses à y apporter en renforçant le dialogue entre les deux secteurs ;
  • Accroître la volonté politique de prendre en compte les priorités des deux secteurs dans les programmes d’action nationaux, régionaux et mondiaux ;
  • Soutenir la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine.

La Conférence fera un point sur la situation actuelle et proposera aux Etats africains intéressés des solutions concrètes et des moyens crédibles pour bénéficier du développement en cours du Tourisme et du transport aérien sur le continent [2].

L’enjeu est capital pour les pays de type PMA, ou PEID[3] , ou « en développement sans littoral », car le Tourisme est souvent chez eux une des rares activités économiques pour lesquelles leur situation géographique conjuguée à des ressources naturelles et culturelles exceptionnelles leur donne « naturellement » un avantage compétitif très fort et une assurance de retour sur investissement très rapide en comparaison avec les autres secteurs.

L’enjeu est aussi très important pour tous les autres pays de l’Afrique francophone car le Tourisme est le seul secteur économique dont la croissance est la plus forte et la plus constante depuis 8 ans sans interruption.

Le Tourisme est aussi le seul secteur capable de favoriser parallèlement des investissements dans de nombreux autres domaines, dont les infrastructures qui bénéficient à l’ensemble de la vie économique et à la population ; sans compter la quantité importante de devises générées, la création d’emplois locaux, et le renforcement des capacités d’intervention d’urgence et humanitaire, en cas de crise et d’urgence de santé publique.

Le ciel africain a considérablement changé avec l’apparition de nouveaux transporteurs, l’adoption de la décision de Yamoussoukro en 2000 et le lancement du Marché unique du Transport aérien en Afrique (MUTAA) à Addis-Abeba le 29 Janvier 2018.

L’Afrique francophone ayant un énorme potentiel inexploité de croissance du Tourisme, ce rendez-vous est une occasion à ne pas manquer. A condition d’y participer …

[1]  Organisation Mondiale du Tourisme des Nations unies / Organisation de l’Aviation Civile Internationale

[2] Les inscriptions et les documents de travail seront accessibles sur le lien suivant : http://africa.unwto.org/fr/event/premiere-conference-ministerielle-omt-oaci-sur-le-tourisme-et-le-transport-aerien-en -afrique-0

[3] PMA : Pays les moins avancés (33 sur 48 sont en Afrique subsaharienne), PEID : Petits Etats insulaires en développement.

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THAÏLANDE : Un des programmes majeurs d'ACTED : la formation professionnelle dans les camps de réfugiés

L’histoire de Phu Mah, réfugiée birmane et formatrice en couture

Il faut compter environ une heure de route pour se rendre depuis Mae Hong Son, capitale de la province homonyme, dans le nord de la Thaïlande au camp de Ban Mai Nai Soi.

Dans le camp, des centaines de maisons en bambou recouvertes de feuilles sont réparties en vingt sections, avec un enchevêtrement de petits commerces, de restaurants, d’églises, de temples, d’écoles, de cliniques et de bureaux d’ONG et agences internationales variées. Dans des petits jardins, les résidents du camp cultivent divers végétaux ou élèvent des animaux. Dans les quelques espaces inoccupés par les bâtiments ou la végétation, les résidents du camp se retrouvent pour discuter, les enfants pour jouer.

Ban Mai Nai Soi a été construit il y a maintenant vingt ans, et abrite plus de 10 000 réfugiés ayant fui le Myanmar. La plupart sont d’ethnie karenni, originaire de l’état de Kayah.

Phu Mah enseigne la couture dans un des centres de formation professionnelle d’ACTED. Elle est née au Myanmar et vit à Ban Mai Nai Soi depuis que sa famille a fui le pays, il y a 19 ans. Aujourd’hui, elle a 21 ans. Ban Mai Nai Soi a été son seul foyer, pendant la plus grande partie de sa vie.

Tous les matins, Phu Mah se rend au centre de formation d’ACTED, situé dans la section 14 du camp. Elle en a pour environ une heure à pieds, ou quinze minutes à vélo. Elle parcourt tous les matins le même chemin : elle passe devant les mêmes boutiques et croise le même flot continu de personnes, de motos, d’enfants. Près de la moitié de la population de Ban Mai Nai Soi a moins de 18 ans.

Les salles de classe accueillant les formations d’ACTED se trouvent dans l’enceinte du bâtiment du Département d’éducation karenni (KnED), l’organisme local qui coordonne les activités éducatives du camp. ACTED travaille avec le KnED depuis 2013 dans deux camps de réfugiés birmans en Thaïlande. Avec ces formations professionnelles, ACTED cherche à renforcer les moyens de subsistance des personnes réfugiées en leur donnant permettant d’acquérir des compétences qui les préparent à une nouvelle vie, en dehors des camps. Depuis le début de ce programme, plus de 1500 réfugiés du camp ont déjà pu suivre l’un des cours proposés par ACTED. Les formations niveau débutant ont été progressivement complétées par six formations niveau avancé : gestion hôtelière, couture, coiffure, informatique, câblage électrique et réparation de motocyclettes, tous conçus pour répondre aux besoins sur le marché de l’emploi birman, malgré les limites du camp.

ACTED a choisi de former des réfugiés birmans à l’enseignement dans des écoles de formation professionnelle en Thaïlande, qui deviennent ensuite enseignants dans les camps. Phu Mah travaille dans le centre de formation d’ACTED à Ban Mai Nai Soi depuis trois ans, après sa formation en couture. « Aujourd’hui, je peux partager ce que j’ai appris avec la communauté du camp. Et peut-être qu’un jour je pourrai utiliser ces connaissances voire enseigner en dehors d’un camp de réfugiés. »

Aujourd’hui est le jour de réunion mensuelle entre les enseignants et les agents d’ACTED, l’occasion de discuter du déroulement des formations et de la promotion d’étudiants en passe d’obtenir leur diplôme. « C’est l’occasion pour nous de discuter et de partager nos expériences des cours, pour les améliorer encore. Nous sommes fiers des progrès de nos étudiants ! » Ces réunions sont aussi l’occasion de proposer de nouveaux cours : pose de vernis, confection de vêtements pour femmes enceintes, réparation d’engrenages… « Nous déterminons les thématiques en fonction de ce que les résidents du camp demandent ».

Après une rapide pause déjeuner, ce sont les cours de deux heures, programmés à 16h pour permettre aux résidents de s’y rendre après l’école ou le travail.

À la fin de la journée, Phu Mah rentre chez elle rejoindre son mari et ses deux enfants pour le dîner peu avant que la nuit tombe, clôturant une journée de plus dans le camp.

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Tendances économiques

Perspectives

Selon la publication du 27 août dernier de l’Organisation Mondiale du Tourisme des Nations unies (OMT), « Les faits saillants du Tourisme », les prévisions de juin ont été revues à la hausse : Les arrivées des touristes internationaux ont augmenté de 7% en 2017.et les recettes ont augmenté de 5%. Les exportations générées par le Tourisme ont atteint 1 600 milliards de $EU, faisant du Tourisme la troisième plus importante catégorie d’exportation dans le monde. C’est la progression la plus forte depuis 2010.

Les données disponibles pour le début de 2018 confirmeraient une augmentation annuelle de 6% des arrivées entre janvier et avril.

L’Afrique arrive en tête du tableau avec une augmentation de 9% des arrivées internationales, et de 8% des recettes.

L’Afrique du nord : + 15% d’arrivées (dont + 23% pour la Tunisie) et + 10% de recettes. L’Afrique subsaharienne : + 6% d’arrivées et + 7% de recettes. Les destinations les plus performantes en 2017 sont le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Zimbabwe, le Cap vert, l’Ile Maurice, les Seychelles et l’Afrique du sud, 35ème destination mondiale en termes de recettes.

Les données par pays sont disponibles dans cette étude : « AM Regional Report: Volume four. Tourism in Africa, a tool for Development », accessible en ligne  www2.unwto.org/fr/node/44034 

La Banque mondiale avait déjà souligné en 2015 que la forte croissance économique et la nette amélioration du climat des affaires en Afrique ouvrait de nouvelles perspectives pour les entreprises internationales. Les opportunités d’affaires sont en effet très nombreuses, surtout dans les nouvelles destinations, où tous les secteurs sont impactés en plus des équipements strictement touristiques : infrastructures, transports, gestion de l’énergie et des déchets, aménagements de ports et d’aéroports, restauration de patrimoines bâtis, aménagements paysagers, agriculture et agro-alimentaire, santé et bien-être, formation professionnelle, conseil etc…

L’Espagne l’a bien compris et organise depuis 10 ans le seul forum touristique international sur les investissements et les opportunités d’affaires en Afrique, INVESTOUR, en partenariat avec l’OMT, à Madrid, dans le cadre de la FITUR (le plus grand Salon international du Tourisme).

L’an dernier il a réuni une vingtaine de ministres africains du Tourisme. Depuis sa première édition en 2010, 1 500 participants de 46 pays africains y ont participé et plus de 900 projets y ont été présentés.

Mais je n’y ai croisé que très peu de Français et je n’y ai entendu que des intervenants anglophones ou hispanophones… En revanche, ces cinq dernières années, le nombre d’entreprises espagnoles implantées en Afrique subsaharienne a été multiplié par 7.

Le prochain Forum aura lieu le 24 janvier 2019. Pour de plus amples informations et pour s’inscrire : il suffit de les contacter : investour@unwto.org

Du 27 au 29 mars 2019 c’est le « Tourisme et le transport aérien en Afrique » qui fera l’objet de la première Conférence ministérielle OMT/OACI (L’Organisation de l’aviation civile internationale), à Santa Maria, Sal Island, à l’invitation du Gouvernement de la République du Cap-Vert.

Les détails des inscriptions et les documents de travail de la conférence pourront être prochainement téléchargés sur le lien suivant:  http://africa.unwto.org/fr/event/premiere-conferenceministerielle-omt-oaci-sur-le-tourisme-et-le-transport-aerien-en-afrique

A noter que le premier investissement pour connaitre ces opportunités d’affaires est très modeste, en coût et en temps, après la lecture de ces quelques lignes : Deux clics…

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