Tendances économiques

Edito Tourisme

Djerba sera la capitale mondiale de la francophonie en novembre 2021, si le contexte sanitaire permet à la Tunisie d’accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie sur le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

Sarra Maâouia a rappelé à cette occasion que l’espace francophone constitue un territoire de relations économiques et commerciales privilégiées, par son histoire et par sa langue. 

C’est le moment de se souvenir que le français est la langue du Tourisme, et mon Edito de septembre 2017 sur ce thème est plus que jamais d’actualité.

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Tendances économiques

Diaspora et Mobile Money : un vivier de croissance pour le continent africain - Ares & Co

Tant en France que dans les pays africains, il existe une prise de conscience bien réelle de l’importance de la diaspora et du rôle qu’elle peut jouer notamment comme accélérateur des économies du continent. Si toutes les générations diasporiques n’ont pas le même rapport à l’Afrique  – les anciennes générations se sentent « redevables », quand les nouvelles générations envisagent davantage l’Afrique comme une terre d’opportunité – une constante demeure : les transferts d’argent vont croissants.

Même si l’essentiel des transferts réalisés vers l’Afrique sert encore à subvenir aux besoins des familles, les questions de développement économique local et de créations d’activités sont ouvertement discutées au sein des plus jeunes générations. Elles veulent entreprendre et n’entendent pas utiliser les mêmes courroies de transmission que leurs ainées. Leur horizon n’est plus le village, le département ou le pays d’origine mais l’Afrique tout entière, avec ses taux de croissance et ses sources d’opportunités personnelles. Une fois les aides familiales satisfaites, trois types d’investissements concentrent l’essentiel des ressources : les projets immobiliers, les projets solidaires d’intérêt général et les investissements productifs dans des projets d’entreprises d’import/export ou locales.

Sur le plan économique, les diasporas sont un des premiers acteurs de la solidarité internationale, loin devant les agences de développement et autres acteurs de l’aide publique au développement. Ainsi, les transferts d’argent représentent une ressource en devises essentielle pour les pays d’origine et pour nombre d’entre eux, une part non négligeable de leur PIB. Ils sont l’une des rares ressources stables pour les pays d’origine.

Bien que les tarifs aient baissé ces dernières années, les coûts des transferts de fonds – et les estimations de perte associée pour l’Afrique – restent importants. On observe toutefois une volonté forte des pays africains de faire évoluer leurs cadres institutionnels et normatifs en faveur d’une baisse des coûts des transferts de fonds et de l’investissement de leurs diasporas. Cette évolution s’inscrit dans un contexte dynamique lié à l’attrait des jeunes générations des diasporas pour leur continent d’origine et à la diversification de l’offre de services existante, notamment à travers les outils de la FinTech, d’Internet et des télécommunications.

En Afrique, si l’essentiel de la population ne possède toujours pas de comptes bancaires classiques, une majorité d’individus possède un téléphone portable et/ou un accès régulier à internet. Dans ce contexte de faible inclusion bancaire, le mobile money ne pourrait-il pas devenir une alternative sérieuse à l’offre existante des banques et des opérateurs de transfert de fonds pour les diasporas ?  

Très prisée par les populations africaines, le mobile money s’est imposé localement comme la solution en termes d’accès aux fonds pour les récipiendaires les plus marginalisés (ruraux, femmes, personnes âgées) et le continent possède aujourd’hui le record de pénétration du marché loin devant l’Asie, l’Amérique Latine ou l’Europe. 

Source : http://www.aresandco.com/blog/2020/02/18/diaspora-et-mobile-money/

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Tourisme - Salon professionnel

L’un des deux plus grands Salons internationaux du Tourisme, la FITUR, vient de fermer ses portes dimanche à Madrid, et, pour son quarantième anniversaire, il a enregistré un record historique de participation : plus de 255.000 visiteurs, 918 exposants, 11.000 entreprises et 7.625 journalistes, avec une participation internationale de 56 %, venant de 165 pays et régions.

Il faut surtout noter le nombre de participants professionnels : 150.000, soit une augmentation de 5,16 % par rapport à l’année dernière.

Il en est de même pour la présence sur les réseaux sociaux : 217.000 abonnés (followers) sur ses plateformes, et le mot-dièse (hashtag) dédié a été utilisé par 105 millions d’utilisateurs le seul jour de l’inauguration.

L’impact économique a été évalué à 333 millions d’euros. L’importance géo-politique peut être traduite par la présence de plus de 700 Ministres, Ambassadeurs et Présidents. D’où l’intérêt de ses travaux.

Mais, comme tous les ans depuis 2007, la France était absente.

Et, pour information à titre de comparaison, nous sommes très loin des chiffres habituels des Salons français du Tourisme. TOP RESA qui réunit tous les ans à Paris l’ensemble de l’Industrie du Tourisme n’a reçu par exemple que 34.000 professionnels en 2018.

Les deux grandes innovations de ce Salon pouvant intéresser les acteurs économiques de la Francophonie sont :

– L’annonce de la création à Madrid, par l’Organisation mondiale du Tourisme des Nations unies (OMT), et avec le soutien du Gouvernement espagnol, d’un « Davos du Tourisme », dont le premier Forum se déroulera fin 2020 et qui « consolidera Madrid en tant que capitale mondiale du Tourisme » selon les termes de son Secrétaire général. Les pays[1] et les entreprises privées francophones membres de l’OMT devraient s’y intéresser dès maintenant afin de pouvoir y participer efficacement.

– L’inauguration de la plateforme « FITUR MEET AFRICA », qui est destinée à promouvoir l’offre touristique du continent africain et à générer des alliances commerciales. 32 pays africains ont participé à ce lancement qui accroit la présence déjà importante de l’Afrique dans ce Salon et le nouveau rôle de plus en plus prééminent de l’Espagne dans ce Continent. Cette démarche a été initiée par INVESTOUR, le Forum espagnol des investisseurs et des entreprises touristiques en Afrique.

En marge de la FITUR, Le ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, et le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, ont procédé à la signature officielle de la Convention en vue de l’organisation du prochain Forum mondial sur l’investissement touristique en Afrique, qui se tiendra à Abidjan du 20 au 22 février 2020.

Son objectif est de tenter de poursuivre au niveau du Continent la stratégie de mobilisation des Fonds adoptée par la Côte d’Ivoire en vue de financer son plan de développement touristique 2018/2025 « Sublime Côte d’Ivoire ». En effet, le Forum de Dubaï, en octobre dernier, lui a permis d’obtenir près de 5 milliards de dollars de promesses d’investissements directs étrangers dans le secteur du Tourisme. Une quinzaine de pays africains auraient manifesté leur intention d’y participer.

Ces initiatives sont d’autant plus importantes que l’OMT a annoncé les derniers chiffres du Tourisme dans le monde : Pour la 10ème année consécutive le Tourisme mondial consolide sa croissance en 2019. On a enregistré 1,5 milliard d’arrivées de Touristes internationaux, soit une augmentation de 4% en 2019[2] . C’est aussi le taux attendu pour 2020.

Cette croissance confirme pour l’OMT le rôle moteur du Tourisme et sa résilience en tant que secteur économique malgré le contexte mondial. Certes la croissance s’est tassée par rapport aux taux de 2017 et de 2018 mais il faut noter qu’ils étaient exceptionnels et que cette croissance est tout de même restée supérieure à celle de l’économie mondiale.  

De plus, le Tourisme étant un secteur d’exportation de premier plan et un important pourvoyeur d’emplois, l’OMT considère que le moment est venu de lui faire « une place centrale dans les politiques de développement mondial ».

La 2ème Conférence internationale sur la Francophonie économique se tiendra du 2 au 4 mars à Rabat (Maroc), et elle aura pour thème central « L’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes en Afrique francophone ». Le secteur du Tourisme étant le seul secteur économique qui permet l’entrée sur le marché du travail des jeunes et des femmes sans formation et avec une perspective d’ascenseur social, c’est une occasion à ne pas manquer.  

[1] Les pays qui sont à la fois membres de l’OIF et de l’OMT sont 71 : 46 membres de plein droit, 3 membres associés, et 22 observateurs.

[2] + 8% pour le Moyen-orient, + 5% pour l’Asie-Pacifique, + 4% pour l’Europe, + 2% pour les Amériques, et + 4% pour l’Afrique (dont + 9% pour l’Afrique du nord et + 1,5% pour l’Afrique subsaharienne)

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Tourisme - un secteur en croissance

Les arrivées de Touristes internationaux ont augmenté de 6% en 2018 pour atteindre le chiffre de 1,4 milliards soit deux ans plus tôt que ne le prévoyait l’OMT (Organisation mondiale du Tourisme des Nations unies). Les exportations du Tourisme international ont atteint 1 700 milliards d’USD et pour la septième année consécutive la croissance des exportations du Tourisme (4%) a dépassé celle des exportations de marchandises (3%).

L’Afrique et l’Asie-Pacifique ont été en tête de cette croissance des arrivées avec une hausse de 7 %. Au cours des vingt dernières années la croissance des arrivées de touristes internationaux et des recettes touristiques avait été d’environ 6% par an. Et au cours de la prochaine décennie, les experts de l’OMT estiment que la poursuite prévue de l’essor du Tourisme devrait générer 11,7 millions d’emplois supplémentaires en Afrique.

D’où l’importance de la présentation aux Membres de la Commission de l’OMT pour l’Afrique, par son Secrétaire général, du Rapport sur la mise en œuvre du « Programme d´action de l´OMT pour l’Afrique 2030 – Tourisme et croissance inclusive ».

L’un des objectifs très important de ce Programme concerne l’autonomisation des jeunes et des femmes par le Tourisme, en phase avec l’objectif 3 des Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations unies (OMD) : « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ».

C’est le seul secteur économique qui permet l’entrée sur le marché du travail des femmes et des jeunes sans formation, premier pas vers leur émancipation, un espoir d’ascenseur social et la fin des stéréotypes. C’est donc beaucoup plus qu’un enjeu économique.

Le 10 septembre, lors de la Commission de l’OMT pour l’Afrique, son Président, le Ministre du Tourisme et de la vie sauvage du Kenya, a invité tous les États membres à participer au premier « Congrès régional sur l’autonomisation des femmes dans le secteur touristique – focus sur l’Afrique », qui aura lieu à Accra, du 25 au 27 novembre 2019, à l’invitation du gouvernement de la République du Ghana.

L’Organisation internationale de la Francophonie avait souhaité que cette grande cause mondiale soit en haut de l’agenda des pays francophones lors des débats et des négociations nationales et internationales. Les États et les acteurs publics et privés francophones membres de l’OMT, et ils sont nombreux, ont l’occasion de donner l’exemple à l’occasion de ce Congrès.

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